Un intérêt pour le fait humain dans l'histoire et dans le présent, associé à une interrogation permanente sur le libre arbitre et à la recherche d'une esthétique dans tout, guide mes pas de photographe sur un chemin buissonnant.
Il est accompagné d'une conviction artistique qui explique l'usage du Noir & Blanc avec d'infinies nuances de gris pour révéler celles de la lumière : l’absence des autres couleurs interroge la réalité, étend la possibilité d’abstraction et libère l’interprétation de chaque photographie.
C'est pourquoi j'ai donné le titre « Autant d’histoires » à mon projet artistique. Il reconnaît toute personne photographiée dans son altérité et sa dignité, la multiplicité des contextes que j’ai vécus lors des prises de vue et la diversité des ressentis de chacun face à chacune de mes photographies.
C'est ainsi avec l'esprit ouvert que je commence à partager certaines de ces "histoires" sur ce site et lors d'expositions.
Vincent Lafon
Photographe

Vincent Lafon est né en 1957 à Figeac (Lot).
Il a depuis son enfance un esprit au voyage – dans l'ailleurs, la poésie et la littérature – qu’il complète assez tôt d'une conscience historique et politique, puis d'un intérêt constant pour les sciences humaines.
Son éveil à l’art remonte à la rétrospective Picasso de 1966, à la fois pour les œuvres et certaines déclarations de l'artiste. S’il n’a jamais cessé de s’intéresser à la peinture moderne et contemporaine, avec depuis une vingtaine d’années une vive curiosité pour les arts premiers africains, c’est la photographie qui lui ouvre une voie d'expression artistique.
A 10 ans, il reçoit son premier appareil Réflex - un Zenit - et commence à découvrir les oeuvres des maîtres de la photographie. Si Henri Cartier-Bresson devient pour toujours sa figure inspirante, il est particulièrement sensible aux oeuvres d'Édouard Boubat, Fan Ho, Michael Kenna, Don McCullin et Marc Riboud.
Depuis, avec liberté et joie, il engage son regard dans la diversité des présences et des espaces.
Un regard attentif à la composition et à la lumière spontanées d’une scène pour élaguer le réel, dévoiler sa sincérité et lui donner un sens esthétique.
Un regard qui place les êtres en position centrale ou insérés dans un espace naturel ou bâti, comme pour rappeler que les combinaisons entre déterminisme, libre arbitre, environnement et chance font la singularité de chaque moment vécu et de chaque vie humaine.
Après une longue période parisienne, il vit aujourd’hui à Toulouse.